Lin

Graine de star

Le Lin ou linum usitatissimum de la famille des Linacées est une plante indigène, donc de nos contrées.

Elle est incroyable;  tout s’utilise, de la graine au résidus, elle trouve partout à s’employer.

Un peu d’histoire

Reconnue depuis la nuit des temps, Théophraste, philosophe grec de 400 av. J.-C. en relevait déjà les propriétés médicinales; au temps des Pharaons on en faisait des cordes et des filets. Plus proche de nous, “les draps de lit un peu rêche” de nos grands-mères sont des souvenirs fleurant bon l’enfance.

Depuis des millénaires, l’homme a toujours cultivé le lin pour sa fibre et ses graines. Des archéologues ont ainsi découvert les premières traces de fibres de lin datant de 36 000 ans av J.C. dans la région du Caucase, faisant du lin l’une des plus vieilles fibres textiles jamais utilisées.

 

Fiche Technique

(extrait de Base de données suisse des valeurs nutritives)

Valeur pour 100 gr

Calories 472 kcal
Protéines 17,9 g
Glucides 10,8 g
Lipides 33,6 g

Acides gras saturés 2,9 g
Acides gras mono-insaturés 6,1 g
Acides gras poly-insaturés 23,1 g

Fibres alimentaires 27,3 g

Cholestérol 0 mg

Minéraux

Potassium 680 mg
Sodium 40 mg
Chlore 60 mg
Calcium 240 mg
Magnésium 320 mg
Phosphore 530 mg
Fer 6,3 mg
Zinc 4,3 mg

Vitamines

Vitamine B1 1,64 mg
Vitamine B2 0,16 mg
Vitamine B6 0,47 mg
Vitamine C 1 mg

Tapisserie de Bayeux

La Tapisserie de Bayeux, document unique au monde, est une broderie de laine sur une toile de lin réalisée au XIe siècle. Sur près de 70 mètres de long et 50 centimètres de haut, elle relate la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie.

Le lin et la France de Charlemagne à la Révolution Industrielle

Les tissus fabriqués en lin ont perdu un peu de terrain face au coton et aux textiles synthétiques, mais le lin reste cependant une fibre noble et toujours utilisée. Elle revient au goût du jour car c’est une plante qui ne génère globalement aucun déchet. Sa résistance et sa souplesse en font un matériau incontournable.

Au cœur de l’industrie

Après l’industrie du textile, le lin fut utilisé de maintes façons. Dès le Moyen Age, l’huile de lin fut utilisée en peinture. Encore aujourd’hui elle est la base de vernis industriels.

Le linoléum, breveté en 1863 par l’écossais Walton, doit son nom à deux mots d‘origine latine, soit linum pour lin et oleum pour huile. Souple et solide, antistatique, j’en passe et des meilleures, les sols en linoléum restent, de par sa composition à base  d’huile de lin, de poudre de calcaire, de liège pulvérisé, de farine de bois, de résine naturelle, de jute et de colorants naturels, un must d’écologie, bien qu’il date de plus de 150 ans.

Ces propriétés sont telles qu’aujourd’hui le lin se trouve au cœur d’une  magnifique aventure de personnes qui ont compris que le savoir est dans la nature, comme l’équipe de Bcomp.

Pâte à papier, panneaux anti-feu et phoniques, litières pour animaux et paillis horticoles. Le lin, plante d’une grande délicatesse, offre un éventail d’usage assez extra-ordinaire.

En grain, en huile, en farine… qui dit mieux

Son huile, autant utilisée au niveau alimentaire que médical, est très riche en acide gras essentiels et en fibres. Connue pour son action sur le transit, elle l’est moins pour son action antitussive sous forme de cataplasme.