J’ai une décision à prendre… en voilà toute une affaire

par | 26 Sep 2016 | Archives => 2023

Le fil conducteur : 

Est-ce que je préfère répondre à une invitation à aller au cinéma ou lire dans le jardin.
Question fondamentale, il s’entend. En bonne HP que je suis, je vais soumettre la question à mes sens.

Sonnette d’alarme, mon ventre se serre, mon cœur bat la chamade, une enclume se pose sur ma poitrine. Comment ne pas tenir compte de toutes ces sensations, elles ont bien une origine !!! Commence un long conciliabule entre moi et moi-même.  Comment me respecter, comment choisir ? Entre ma tête et mes sensations mon cœur balance. Et plus il balance plus j’en ai la nausée…  Voilà que se rappellent à mon bon souvenir toutes les occasions manquées, mes mauvais choix, mes regrets, mes incapacités, mon identité, ma (a)normalité……

Il est clair que je ne suis pas une « sociale », cependant je ne suis pas associale…  Je peux donc rester lire dans mon jardin !  Oui mais une petite voix ajoute en s’adressant à moi…. Cela fait combien de temps que tu n’es pas allée en société ? Hein….

Je cède intérieurement et envisage de  répondre positivement à la proposition d’aller au cinéma.  Oui mais bon, le film proposé  n’est pas exactement comme dire...et la petite voix de rétorquer...  Tu vas au cinéma pour le film ou être en compagnie….Hein ….

Moults atermoiements plus tard, la question en devient métaphysique, suis-je normale ? Cela pourrait  être tellement simple, juste décider…… me dis-je, bien que dans le fond, il me semble sincèrement qu’il faille que je réponde d’abord à la question de ma « normalité » avant de pouvoir prendre une décision.

Et comme cette question est au cœur de ma vie et que je n’ai pas encore réussi à y répondre, ce n’est pas gagné, gagné, dirait Calcifer dans  » le Château ambulant « , film de Miyasaki.

Je me sens devenir complice d’un phénomène qui me dépasse, bien que n’ayant pas de solution en dehors de me sentir submergée et me découvrir pleurant tout mon saoul….  Que vais-je pouvoir mettre en œuvre pour répondre à cette question fondamentale qu’est l’occupation de ma fin d’après-midi, dont l’entier de ma vie dépend, bien entendu…

La suite concerne les personnes à HP qui se font prendre au piège de leurs mécanismes de défense…

A savoir que ce processus, ce fils conducteur est normal…cela relève du fonctionnement arborescent du cerveau, qui va aller connecter de manière fulgurante plusieurs zones corticales.
Dès ce constat, il devient essentiel, afin d’apporter une réponse à la question posée, de faire preuve de légèreté et d’une certaine honnêteté. Au cœur de nous-même se trouve une source. Nous nous sommes éloigné de celle-ci au gré de nos expériences de vie, rien de plus normal et naturel. Cette source est le moteur de notre intégrité. Notre éloignement est l’expression des stratégies qui nous avons mises en place pour éviter de souffrir, quelle que soit l’origine de cette souffrance par ailleurs.

Gentiment ces stratégies s’enracinent et deviennent une part de nous-même. Nous devenons à ce moment-là complice de certaines attitudes générant une certaine duplicité, entretenues par les systèmes de croyance et de programme performants. Sauf qu’à ce jeu, on s’y perd ! Souvent  les premiers boutiquages intérieurs sont perçus mais à la longue c’est nettement moins facile. Et nous voici dupe de nous même, ni vu, ni connu….

Nos émotions étant l’expression de nos mouvements intérieurs, elles expriment ces tiraillements intérieurs qui sont réels et qui demandent d’être résolus.

La Voie du Sentir de Luis Ansa m’a bien convenu… Bienvenue