Le Sol vu selon Philippe

Mais bondiou, où qu’elles sont mes graines ?

Le sol, notre premier allié. Mon travail consiste à le conserver au meilleur de son état. Grâce au semis direct qui consiste à ouvrir une mince fissure de quelques centimètres de profondeur dans le sol pour y insérer les graines sans toucher la structure même du terrain, j’y parviens.

Cette structure doit être maintenue et améliorée par  une végétation abondante au dessus du sol pour le protéger des brûlures du soleil et des morsures du froid. Au dessous, les racines explorent les interstices, amènent des sucres par leurs exsudats aux micro-organismes, permettent l’infiltration de l’eau et, en mourant, stockent de grandes quantités de carbone.

Les vers de terre et les autres habitants du sol ont besoin d’humidité, mais pas trop, et de chaleur, mais pas trop (optimum 12 à 20 degrés ), pour digérer et mélanger  les matières végétales mortes et restituer les éléments minéraux aux futures plantes.

Plus ces cycles de vies et de morts, des plantes comme des animaux, sont importants, plus le sol est capable de produire. Si une équipe de travailleurs, désœuvrée et découragée, est comparable à un sol nu, labouré et déstructuré, la même équipe motivée, soudée et joyeuse est comparable à un sol vivant et est capable de soulever des montagnes. Mais on ne change pas l’état d’esprit de l’équipe ou la vie d’un sol en un claquement de doigts.

Il faut plusieurs années pour améliorer la vie du sol en diminuant progressivement les engrais minéraux et les phytos (pour moi les médicaments sont aussi des pesticides )

Philippe, janvier 2020