Reconnaitre et exprimer ses besoins !

par | 12 Sep 2020 | Archives => 2023 | 0 commentaires

Voici une proposition qui se retrouve dans de multiples techniques de développement personnel.

C’est bien beau en mots, le petit hic est dans notre capacité de la mettre en œuvre.

Voici une proposition qui donne des moyens à ce grand objectif qui est, définir quelle pourrait bien être notre besoin « de fond ».

Les besoins côtoient, voire se fondent dans les système de croyance qui nous habitent. Il est parfois complexe de pouvoir faire la part des choses entre un besoins qui construit et une croyance qui nous protège et du coup nous bloque.

J’ai pris pour habitude de me demander : Suis-je libre d’action dans ma croyance ou au contraire m’enferme-t-elle ?  Est-ce que je ressens une tension, une crispation, un désagrément, voir une opposition intérieures si je répond à ce que je traduis comme mon besoin?

Exemple : Envie

d’acheter, un livre, un habit, une plaque de chocolat… de téléphoner à mon compagnon, mettre un SMS à une copine, le besoin de partager un savoir, de dire des choses…

Trois constats possibles :

  • J’ai effectivement besoin d’une paire de chaussures… mais cela peux attendre, bien qu’intéressant de profiter de l’occasion, cela peut attendre
  • Je suis convaincue par ma justification, je ne me pose même pas la question d’une possible autre action
  • Je « balise » grave à l’idée de ne pas répondre à ma pulsion

Dans les deux dernières propositions, il y a anguille sous roche….c’est une attitude compensatoire. Quelques soient les raisons, elles expriment bien un besoin mais pas celui formulé.

Si je ne passe pas à l’action, que se passe-t-il ?

Est-ce que je justifie mon action par exemple par :

J’en ai vraiment besoin, envie ?

  • Alors qu’il y a déjà trois paires de savates… ok pas de la bonne couleur dans l’armoire..
  • C’est les soldes, je ne peux en aucun cas manquer cette occasion….
  • C’est fondamental là, tout de suite, qu’il sache que je l’aime….  ou….

Un quatuor efficace : Poser ou Imposer – accueillir ou rendre

Les attitudes compensatoires sont toutes issues de souffrances vécues que l’on cherche à éloigner car trop douloureuses. Ces souffrances vécues vont déclencher des mécanismes de protection inconscients pour la plupart.  Ces mécanismes de protection, pour subsister, ont besoin d’être soutenus par une « croyance » que souvent la personne prend pour sa « personnalité ».

Exemple : Croyance :

Je suis frileuse , c’est la raison pour laquelle je n’aime pas l’eau…

Situation :

Tu viens à la piscine ? … réponse non…. Je suis frileuse (justification) et de toutes façons j’ai autre chose à faire.

  • Action : Si la personne pense à aller à la piscine, elle frisonne et sent un retrait intérieur. Si elle persévère dans sa pensée, elle va être envahie par des sensations incontrôlables. Elle n’est pas libre de son action et est protégée par sa croyance
  • Contexte : Dans l’histoire de vie de la personne, enfant, elle s’est retrouvée seule perdue au bord d’une piscine, désorientée, le froid l’a envahie, ses parents l’avait « oubliée », ils buvaient un verre à la cafétéria de la piscine.

Le besoin de fond dans cette situation est de permettre au corps de se libérer du « traumatisme » afin de découvrir si oui ou non on apprécie la piscine.

Le quatuor : Ces quatre mots font des pairs :

Si je m’impose quelque chose, j’ai le droit de ne pas prendre.
Si je pose un besoin, j’ai le droit de l’accueillir.

Une croyance, pour être démontée, passe impérativement pour la personne par la case :  C’est une histoire entre moi et moi… C’est à dire se réapproprier son histoire de vie en sortant du rôle de victime.

Le grand défi est de pouvoir faire la part des choses,

d’autant que ce sont les croyances et peurs inconscientes qui nous bloquent le plus.
En commençant par se poser la question du « choix » d’action face à notre pensée, on débroussaille bien le terrain. Il est important d’y revenir plusieurs fois… car parfois, la croyance nous joue des tours.

Dès que la compensation (croyance) est mise à nu, l’angoisse monte car ce qui nous protégeais d’un événement douloureux n’est plus. C’est donc une réponse normale et naturelle qui permet d’aller voir plus loin. On a donc à ce moment-là le choix de ne pas prendre… l’idée issue de la croyance sans pour autant connaître la suite. Genre, je ne suis pas frileuse… par contre j’ai un problème « inconnu » avec les piscines.

En rendant la croyance, on peut poser un premier besoin : Comprendre ce qui se passe autour de l’idée de piscine… A ce moment-là il est important d’accueillir le besoin qui est relativement loin de l’idée de base.

Si vous prenez le temps de mettre en œuvre ce quatuor dans vos relations en ramenant toujours à vous l’origine de ce que vous ressentez comme conflit, je pense que vous allez vous rapprocher de vos besoins fondamentaux, les reconnaître afin de les poser pour pouvoir les résoudre…